De gauche à droite : Vincent Dumee-Duval, Michele Serret, James Adeline, Jean Patrick Lesur, Nizam Neemuth, Alain Madooray, Seemadree Latchayya
Trente ans de bons et loyaux services, c’est quelque chose qui se salue et s’admire. Et cette année, plusieurs de nos collègues prennent leur retraite après avoir passé plus de trois décennies au sein du groupe. Une question s’impose : à quoi ressemblait ENL il y a 30 ans ? Et comment cette évolution s’est-elle produite au fil des années ? À travers le regard de Michele et de Seemadree, deux de nos retraités, plongeons-nous dans le passé pour découvrir ce qu’ils ont vu et vécu chez ENL.
Il y a une trentaine d’années, ENL était bien différent de ce que l’on peut imaginer. À l’époque, on ne jurait que par la canne à sucre ! Seemadree Latchayya, ex-salarié d’ENL Agri, nous explique :
Lindistri sikriyer li labaz progre ekonomik nou pei.
Il a grandi sur la propriété de Savannah et pendant plus de 40 ans, a occupé divers postes dans la branche sucrière du groupe. Il fait partie de la troisième génération de sa famille à y avoir travaillé et c’est tout jeune qu’il a commencé à donner un coup de main. Durant sa carrière, Seemadree, qu’on appelle affectueusement « Garçon », occupera plusieurs postes, tels que chauffeur de tracteur Ferguson, chauffeur de van de dépannage, chauffeur de van scolaire et enfin, chauffeur pour le Purchasing chez ENL Agri et à Savannah.
Du côté du Head Office, tout était également différent. Lorsqu’elle rejoint ENL en 1992 dans le secrétariat de compagnie, Michele Serret est la plus jeune employée. Le bureau se compose alors de seulement 24 personnes, impressionnant lorsqu’on sait qu’aujourd’hui, on est plus proche de la soixantaine. Elle nous en parle :
Il n’y avait pas de notion de groupe à l’époque. ENL Commercial, qui regroupe aujourd’hui plusieurs filiales, n’existait pas, Axess, sous son appellation actuelle, n’existait pas non plus. Grewals et Plastinax, eux, était déjà présents. Nos locaux se trouvaient au 5e étage de l’Anglo-Mauritius House à Port-Louis, avant de bouger au 7e étage du Swan Group Centre.
À leurs débuts, Michele et Seemadree ont tous deux eu l’occasion de construire une relation forte avec leurs supérieurs. Pour Michele, cela s’est vu à travers le soutien que lui a apporté l’ancien CEO d’ENL à un moment où elle traversait une période difficile de sa vie. Il l’a même autorisée à prendre du repos avant de reprendre le travail et la vie active. Ce soutien précieux et cette confiance l’ont beaucoup touchée.
De son côté, Garçon a travaillé pendant 16 ans avec John Piat, directeur de Savannah. De 1980 à 1996, il a pu développer une belle relation avec lui. Il en parle aujourd’hui avec émotion. Une relation qui a sans doute contribué à amplifier son attache à Savannah.
Est venu ensuite le moment des changements. ENL s’est diversifié de manière plus importante, la compagnie sucrière ne devenant plus qu’un pôle parmi d’autres. Pour Michele et ses collègues du Head Office, l’équipe va s’étoffer avec cette diversification. Ce sera également le moment d’un déménagement à Moka, dans le tout nouveau bâtiment, ENL House. En 2009, Michele prend la décision de quitter le secrétariat de compagnie et de rejoindre le département des ressources humaines. Un changement important, mais qui lui tient à cœur.
Du côté des activités agricoles, Seemadree Latchayya va voir arriver la modernisation de l’industrie, qui va passer par une grande mécanisation. Il nous confie :
Lorsqu’ENL s’est diversifié, je n’ai personnellement pas ressenti une très grande différence. Le changement était nécessaire pour la pérennité du groupe. C’est plutôt la mécanisation de l’industrie sucrière qui a fait peur. C’était inévitable, mais ça a changé notre quotidien.
Tant d’évolutions qui ont marqué le croissance et l’histoire d’ENL. Avec le temps, Michele et Garçon l’auront vu grandir et se développer. Ils ont pu, au sein de ce même groupe, créer des amitiés très fortes, être témoins de la transformation du pays tout en participant de manière active à son développement et à sa réussite. En écrivant leur histoire à ENL, ils ont pu laisser leur empreinte dans les pages de l’Histoire de Maurice. Une loyauté sans faille, pas toujours simple, mais qui a su marquer les esprits. Michele nous dira, comme mot de la fin :
Tout ce que j’ai fait pour ENL, je l’ai fait à 100% !