Hector Espitalier-Noël, CEO d'ENL, appelle de tous ses voeux la mise en commun des talents, expertises et expériences de tous les Mauriciens pour permettre au pays de faire face au triple traumatisme sanitaire, économique et sociétal occasionné par la Covid-19. L’isolement, insiste-t-il, ne peut se justifier comme la réponse pérenne aux risques que présente la pandémie.
L’année 2020 s’est retirée sur la pointe des pieds, sans vraiment avoir donné de réponses au triple traumatisme sanitaire, économique et sociétal qu’elle nous a infligé en nous confrontant au nouveau coronavirus. Voilà bientôt un an que nous sommes coupés du reste du monde et que l’économie nationale est sous perfusion. Le soutien de l’État à l’emploi et à la consommation peut nous avoir anesthésiés par rapport à la gravité de la situation, mais il n’a pas empêché la mise à nu des maux latents de notre société, et l’isolement ne peut se justifier comme la réponse pérenne aux risques que présente la Covid-19.
Ce qui se passe à Maurice est, à bien des égards, le reflet de ce qui se vit à l’échelle mondiale. Et je conviens qu’il est extrêmement difficile de garder le moral quand tous les moyens par lesquels nous nous connectons au monde extérieur nous relaient sans cesse des nouvelles de tout ce qui va mal. C’est pour cela que je me réjouis que notre équipe ait, malgré tout, continué à entreprendre et à réussir de belles initiatives durant ces mois particulièrement difficiles.
Durant la période de confinement, notre réactivité et notre agilité nous ont vu multiplier les gestes de solidarité avec nos voisins, et innover nos méthodes pour continuer à servir notre clientèle, ainsi qu’à rester proches de nos collègues. Depuis, nous n’avons jamais arrêté de nous investir, et de nous solidariser avec les autres. Nous avons adapté CAP 23, notre nouveau business plan, au contexte afin qu’il nous serve de boussole pour la sortie de crise. Nous avons lancé avec succès des défis d’innovation pour encourager nos équipes à continuer à user de leur imagination et de leur créativité. Nous avons pris des risques calculés, acquis de nouvelles marques, démarré de nouvelles opérations, initié de nouveaux chantiers…
Autant dire que malgré le climat d’extrême incertitude, notre groupe a su garder la direction donnée par CAP 23. Je tiens à remercier chaque membre de l’équipe ENL pour ce bel effort collectif. Il s’agit à présent de rester mobilisés et de continuer à faire preuve d’imagination et de ténacité, car les mois qui viennent s’annoncent difficiles. Ce rapide « pulse-check » de notre groupe devrait nous encourager et nous inspirer à maintenir le focus et la rigueur nécessaires :
Pour autant, la tendance positive notée dans la plupart de nos segments d’activités durant le premier semestre n’atténue pas l’impact de la fermeture des frontières sur notre groupe. L’hôtellerie est profondément sinistrée, et compte tenu de nos intérêts importants dans le secteur, notre groupe en est sévèrement affecté. Nous allons encourir des pertes importantes et attendons impatiemment l’annonce de la réouverture de nos frontières, qui seule affermira notre confiance en l’avenir du secteur.
Nous savons que le pays reste fermé jusqu’à février 2021, mais n’avons aucune indication quant à une date de réouverture des frontières. Il est impérieux qu’une équipe de haut niveau composée d’expériences et d’expertises diverses, avec des représentants de l’industrie, travaille sur un plan réaliste qui nous permettrait d’annoncer une date d’ouverture dans un proche avenir. Cette annonce permettrait à l’industrie de redémarrer ses opérations.
Le moment est à la formulation des vœux pour le nouvel an et je profite de l’occasion pour souhaiter qu’en 2021, nous soyons avant tout pragmatiques dans l’exercice de notre responsabilité collective envers notre pays. Ouvrons-nous davantage au dialogue qui seul permet d’avancer en harmonie. Osons davantage l’innovation, non seulement de nos produits et de nos méthodes de travail, mais également de nos mentalités. Attachons-nous à ce qui nous rassemble plutôt qu’à ce qui nous divise…
Bref, soyons de dignes enfants de nos anciens qui se sont unis, malgré leurs différends, pour affronter l’ennemi commun à chaque fois que celui-ci s’est présenté, tantôt sous forme d’un cataclysme naturel, tantôt sous celle d’une dégradation du tissu social ou économique de notre île... Car c’est ainsi que notre pays a pu connaître les succès qui font aujourd’hui encore notre renommée.
Bonne année à tous.
Hector