Récolte cannière : Le coup d’envoi donné

ENL est entré de plain-pied dans la période de la coupe de la canne. Depuis le 17 juin, la récolte cannière a débuté à Mon Désert Alma et le 30 juin à Savannah.

 

Le coup d’envoi de la coupe 2020 au niveau du groupe ENL a été donné le 17 juin 2020 à Mon Désert-Alma. Les premières cannes ont été coupées manuellement pour permettre à l’usine d’Alteo de trouver son rythme. La récolte mécanique a, quant à elle, débuté le 19 juin, toujours à Mon Désert-Alma. 
Olivier Baissac, Strategy and Development Manager chez ENL Agri, confie : 

 

C’est normal de commencer par la coupe manuelle, car l’usine peut avoir quelques petits soucis au démarrage. Les cannes récoltées manuellement peuvent se conserver quelques jours en cas de problèmes, tandis que celles coupées mécaniquement perdent en qualité beaucoup plus rapidement.

 

Au 27 juin 2020, environ 7 147 tonnes de canne avaient été récoltées, soit environ 7 % du volume total estimé. En effet, selon les prévisions pour 2020, ENL s’attend à couper 100 500 tonnes de cannes à Mon Désert-Alma. Le mauvais temps n'a pas aidé et les fronts de coupe mécanique ont dû être déplacés vers Mon Désert, plutôt que dans les hauts humides. Cette situation n'est pas idéale, car il vaut mieux couper la canne dans cette dernière partie le plus tôt possible. ENL Agri espère toutefois pouvoir profiter d'une fenêtre météo propice au début de juillet pour remonter les machines vers les hauts.
Du côté de Savannah, la coupe a débuté le 30 juin. Comme pour Alteo, il y aura sûrement un ou deux jours de « fine tuning » au niveau de l’usine d’Omnicane, mais les volumes coupés devraient atteindre les quotas avant la fin de la semaine. Pour Savannah, ENL estime pouvoir couper 165 000 tonnes de canne.
Selon Olivier Baissac :

 

Étant donné que la Covid-19 est survenue pendant l’entrecoupe, il n’y aura pas vraiment d’effets sur la coupe 2020. Il y aura peut-être un impact sur le rendement, car nous avons pris du retard dans certains champs en termes de fertilisation et de contrôle des mauvaises herbes.

 

Il est d’avis que l’impact de la Covid-19 se fera davantage ressentir lors de la coupe 2021, notamment sur les rendements de la prochaine saison. Cependant, il est difficile d’avancer un chiffre pour le moment. Le prix du sucre est un autre danger qui guette le secteur à Maurice. S’il est encore tôt pour tirer des conclusions, il y aura plus d’éléments sur le sujet dans les mois qui viennent.