Fouraz est une start-up innovante proposant la production locale de nourriture pour animaux. Ce concept figure parmi ceux qui ont marqué les esprits lors de la 9e édition du Test Drive de la Turbine le 8 décembre 2022. Il a d’ailleurs remporté prix de la Most Promising Business Idea. Le fondateur, Areeb Bundhoo, nous en dit plus.
C’est quoi Fouraz ?
Fouraz, c’est de la nourriture pour animaux. L’idée est de proposer aux éleveurs des alternatives locales aux sources de fibres importées en réinventant la façon dont on utilise le fourrage disponible à Maurice.
Notre but est d’offrir des solutions aux principaux problèmes auxquels font face les éleveurs, notamment le prix des aliments qui ne cesse de grimper, le manque de fourrage en périodes sèches et l’absence de substituts de qualité au fourrage et aux sources de fibres importées.
D’où vous est venue l’idée ?
Seul un éleveur peut comprendre les maux d’un autre éleveur. Et j’ai été entouré d’animaux depuis mon plus jeune âge. Certains de mes amis se souviennent d’ailleurs de mes lapins, dont j’emmenais les petits à l’école dans ma poche ! Plus tard, j’ai eu des cabris, des moutons et pour finir, des bœufs.
J’ai vite réalisé que pour démarrer un élevage commercial viable, le coût et la qualité des aliments jouent un rôle important. L’idée est aussi de réduire l’impact sur les consommateurs.
Qu’est-ce qui a inspiré le nom « Fouraz » ?
Les plantes fourragères désignent celles qui sont utilisées pour nourrir du bétail. La version locale de ce terme, fouraz met en valeur la langue créole et nous donne une identité très mauricienne.
D’ailleurs, al koup fouraz est une phrase couramment utilisée par les éleveurs et ça permet aussi de mieux relativiser. Le nom s’est donc imposé.
Pourquoi est-ce qu’un projet comme Fouraz est important aujourd’hui ?
Si on parle d’autosuffisance alimentaire et de relance de l’élevage mauricien, ce projet est primordial. Il va non seulement aider les éleveurs existants, mais aussi les aspirants éleveurs, qui sont principalement des jeunes qui veulent être plus écoresponsables en valorisant l’esprit lokal.
Cela va aussi les encourager, car l’époque des tonton et tantinn avec leurs bottes de paille sur la tête est révolue. La nouvelle génération recherche aujourd’hui des solutions novatrices.
Quelles sont les prochaines étapes pour votre start-up ?
Nos prototypes ont donné de très bons résultats après les analyses effectuées en laboratoire. Nous allons maintenant les tester sur le terrain pour avoir plus de feed-back et confirmer nos hypothèses avant de lancer la production.