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July 23, 2021

nourezo : Deepak Ramsurrun vient en soutien aux artisans locaux

 

Rencontre avec Deepak Ramsurrun, le nouveau responsable de nourezo.mu. Il a repris l’administration de la plateforme en avril 2021 et s’occupe de son plan d’expansion pour venir en aide aux artisans impactés par la crise de la Covid-19. Une nouvelle orientation, de nouvelles options et des services additionnels sont ainsi disponibles. Il vous dit tout.

 

Entretien avec Deepak Ramsurrun, le nouveau responsable de nourezo.mu.

 

  1. Parlez-nous de vous parcours.

J’ai une longue carrière dans les métiers de la communication et avec un savoir-faire dans le développement de plateformes de service. En 2016, j’ai lancé ma compagnie Dveo Media, spécialisée dans l'organisation d’événements et de conférences. En parallèle, je travaillais sur le développement d’une plateforme de services, ce qui explique ma collaboration avec le projet nourezo.

 

  1. nourezo, c’est quoi ?

Développée et mise en ligne par ENL l’année dernière, nourezo a pour but de soutenir les artisans et microentrepreneurs durant la période post-Covid-19. L’objectif est aussi de leur offrir un outil de marketing supplémentaire pour les aider à entrer en contact avec des clients potentiels. La pandémie a accéléré la transformation numérique tant au sein de la société que dans la sphère des affaires. Et il était crucial pour les artisans, qui n’ont pas forcément les moyens nécessaires, de bénéficier d’une visibilité numérique pour survivre. Après le deuxième confinement, le besoin d’une telle plateforme s’est confirmé avec une interruption prolongée dans certains secteurs d’activité et la perte d’emploi dans d’autres.

 

  1. Comment fonctionne la plateforme ?

Pour s’inscrire, un artisan doit se rendre sur nourezo.mu et saisir les informations sur sa spécialisation, son expérience, ses qualifications et ses références clients. L’équipe de nourezo prend ensuite contact avec lui pour confirmer ces informations et ajouter les éventuels détails manquants. Les clients sont ensuite contactés pour un feedback sur le travail de l’artisan. En cas de retours positifs, son profil est affiché sur la plateforme.

Un utilisateur à la recherche d’un artisan peut sélectionner la catégorie de métier qui l’intéresse, par exemple plombier, et lancer la recherche. S’il veut affiner la recherche, notamment pour trouver un plombier dans le district de Moka, il doit opter pour Moka sous le filtre région d’intervention. Et s’il cherche quelqu’un de très expérimenté, il doit appliquer le filtre nombre d’années d’expérience et choisir l’option plus de dix ans. Si l’utilisateur veut une recherche rapide, il peut juste utiliser un mot clé, par exemple « plumbing », sous le filtre Recherche par mots clés. Il peut ensuite contacter directement les artisans qui lui conviennent.     

 

  1. Quelle est la nouvelle orientation que vous avez donnée à nourezo ?

Quand j’ai pris les rênes en avril dernier, un travail important avait déjà été fait dans la conception de la plateforme sous la supervision du groupe ENL. À partir de là, il était important de se focaliser sur certains aspects pour assurer que l’artisan et les utilisateurs puissent tirer avantage au maximum de la plateforme. Ainsi, on a mis l’accent sur la communication autour de la plateforme, l’expérience de l’utilisateur, la crédibilité des artisans sur la plateforme et des partenariats.

 

Au niveau de l’expérience client, les filtres de recherche ont été simplifiés avec des résultats plus affinés, notamment pour des recherches par district. Le  nombre d’années d’expérience est un filtre qu’on a également ajouté. Au niveau des informations de base visibles quand les profils sont affichés, on a ajouté l’offre de service pour donner aux utilisateurs un aperçu immédiat des activités de l’artisan et faciliter la prise de décision. De plus, on encourage les artisans pour la dotation venant de leur client.

 

Les partenariats sont un autre aspect sur lequel on s’est penché pour promouvoir la plateforme. Ainsi, nourezo bénéficie depuis juin 2021 d’une collaboration avec la National Empowerment Foundation (NEF). Cela a permis à plus d’une centaine de ses bénéficiaires éligibles de figurer sur la plateforme. Nous sommes aussi en discussion avancée avec la MITD pour l’enregistrement des artisans en fin de programmes d’études spécialisés sur la plateforme. 

 

  1. Combien d’artisans y sont déjà présents ?

Le nombre d’artisans sur la plateforme, qui était de 136 en mars dernier, est maintenant à 362. Il y a plus de 30 différents métiers qui sont listés, principalement sous les services de construction et de rénovation, ainsi que les services d’entretien et de maintenance. La qualité et l’expertise de certains sont remarquables, à en croire le feedback qu’on reçoit des clients.

 

Il faut souligner que le nombre de personnes qui se sont enregistrées jusqu’ici est supérieur à 600, ce qui démontre l’intérêt pour la plateforme. Certains n’y sont pas parce que leur activité n’est pas conforme ou alors, ils n’ont pas donné suite aux demandes de fournir des références clients.

 

  1. Quel est le retour des artisans et des utilisateurs ?

Dans l’ensemble, les artisans se réjouissent du fait qu’ils ont une opportunité de trouver du travail ou d’étendre leur réseau de clients. Durant des conversations avec eux, on réalise qu’ils sont dans une impasse et recherchent de nouvelles opportunités. Bon nombre d’entre eux sont aussi partie prenante de nos initiatives et prêts à apporter leur contribution dans ce que nous entreprenons.

 

  1. Votre avis concernant l’effet de la crise sanitaire sur l’entrepreneuriat local ?

Il est clair qu’avec le confinement, les pertes d’emplois dans certains secteurs et l’interruption prolongée des activités dans d’autres, l’impact a été conséquent. Celui qui est à son propre compte dépend beaucoup de ses revenus journaliers pour joindre les deux bouts. Une interruption dans cette chaîne n’est pas facile à digérer. C’est là qu’il est nécessaire de repenser ses activités, de trouver de nouvelles façons de faire la même chose ou de faire des choses différentes qui ont plus de potentiel.   

 

  1. Avec la crise et la perte d’emplois dans certains secteurs, y a-t-il un boom dans l’entrepreneuriat ?

Avant la crise, on se posait beaucoup de questions sur services en ligne et l’adhésion des consommateurs avant de se lancer, mais c’est vrai qu’on voit désormais émerger un éventail de services. Est-ce que l’intérêt va subsister ? Cela dépend du service qui est offert. Mais comme en toute chose, au lieu de rester à ne rien faire, il vaut mieux saisir des opportunités et prendre des initiatives. Certains projets vont se concrétiser, d’autres non. Mais il faut continuer à repenser ses activités.

 

  1. Quelles sont les actions mises en place par nourezo pour répondre à la situation ?

Ce que recherchent ceux qui ont une expertise, c’est la visibilité. C’est sur cet aspect que nous nous focalisons : une meilleure visibilité pour les artisans et sur les expertises qui sont à la disposition des clients potentiels sur nourezo.mu. Nous comptons utiliser toutes les plateformes à notre disposition pour les atteindre. D’ailleurs, du 23 au 25 juillet 2021, on sera à l’entrée d’Intermart à Bagatelle Mall pour présenter nourezo aux shoppers et inscrire les artisans.

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